Il est aisé de télécharger et d’utiliser des polices de caractères sans trop se soucier des conséquences, mais c’est là que réside le piège. Oublier ou ne pas comprendre les accords de licence d’utilisation, ou encore utiliser des polices de manière incorrecte, peut déboucher sur des litiges en matière de droits d’auteur. De nombreuses organisations se trouvent ainsi exposées au risque d’une utilisation abusive des polices. Pour atténuer ces risques, plusieurs mesures s’imposent.
L’Octroi de Licences pour une Utilisation Appropriée des Polices
L’utilisation de polices de caractères, que ce soit pour des documents de bureau ou sur le web, requiert une licence appropriée. L’usage de certaines polices open source dans un contexte commercial sans l’acquisition d’une licence adaptée peut vous exposer à des ennuis juridiques. Il est impératif de mettre en place une politique d’acquisition de polices, de la faire connaître, et de s’assurer qu’elle est respectée. La sensibilisation de l’ensemble de votre équipe contribuera à réduire les achats risqués et les utilisations incorrectes de polices.
Comprendre les CLUF des Polices
L’acronyme EULA correspond à « End User License Agreement » ou « contrat de licence de l’utilisateur final ». Vous acceptez ce contrat lors de l’achat d’une police de caractères. Les polices de caractères sont soumises à des licences, tout comme n’importe quel logiciel. Cependant, les CLUF peuvent varier d’une fonderie à l’autre et selon les types d’utilisation choisis. Souhaitez-vous utiliser la police sur le web ? Dans un logo ? Intégrée dans une application mobile ? Chacune de ces utilisations peut entraîner des coûts supplémentaires, et le CLUF peut contenir des dispositions spécifiques liées à l’utilisation qui doivent être prises en compte.

Bien anticiper l’utilisation future des polices de caractères
Une fois que vous avez suivi le processus d’achat et obtenu la licence appropriée, il est essentiel de comprendre si et comment les polices peuvent être intégrées dans votre environnement de travail. Combien d’utilisateurs sont autorisés à installer ces polices ? Peuvent-elles être transférées vers une imprimante ou installées sur un serveur web ? Toutes ces questions doivent être résolues. Les polices achetées pour un usage professionnel doivent demeurer dans ce cadre. Si votre équipe souhaite explorer de nouvelles polices pour un usage personnel, il est impératif d’acquérir une licence appropriée pour l’utilisation en entreprise avant de les introduire.
Comprendre ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas
Nous comprenons que les graphistes hésitent parfois à acheter une police avant qu’elle ne soit sélectionnée par un client. Heureusement, certaines fonderies offrent des options permettant aux utilisateurs de tester les polices dans des compositions avant de les acheter. La mise en place d’un processus d’examen approfondi avant l’intégration de nouvelles polices dans le flux de travail est essentielle. Il est nécessaire de savoir ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas, tout en protégeant l’entreprise en limitant l’exposition des polices avant l’obtention d’une licence pour les compositions. Un processus d’achat de polices rigoureux, associé à la mise en place d’un serveur de polices, peut vous prémunir contre les litiges liés aux droits d’auteur sur les polices de caractères.
Engager dans le temps une stratégie de gestion des licences
Une fois que vous avez maîtrisé le processus d’octroi de licences, il est primordial de surveiller attentivement vos licences. C’est à ce moment qu’une stratégie efficace de gestion des polices, comprenant un serveur de polices, devient cruciale pour lier les termes de la licence aux polices elles-mêmes. Lors de l’élaboration de vos politiques internes, assurez-vous que l’ensemble de votre équipe créative les comprenne, et formez rapidement les nouveaux membres de l’équipe.
Une planification et une communication méticuleuses peuvent grandement contribuer à votre sécurité et à celle de votre équipe. Investir un peu de temps dans ce processus peut considérablement réduire le risque de poursuites judiciaires liées aux droits d’auteur sur les polices de caractères.


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